Conjoncture et crise nickel : le tissu économique calédonien en profonde transformation

La CCI-NC est mobilisée aux côtés des entreprises en difficulté. Depuis qu’elle a réactivé un Numéro Vert (le 05 03 03) à destination des entrepreneurs, la Chambre a réceptionné (à mi-avril) 200 appels et reçu 70 entrepreneurs en rendez-vous.

Pour apporter une aide concrète et rapide à ses ressortissants, y compris ceux touchés spécifiquement par la crise du secteur nickel, la CCI-NC a renforcé son dispositif Cap Relance et a mis cinq conseillers dédiés à la disposition des entrepreneurs à Nouméa, Koné et Poindimié, pour traiter leurs difficultés immédiates. Désormais, des permanences d’avocats sont également proposées en présentiel à Koné, le premier mercredi du mois, pour apporter l’expertise du réseau de partenaires de la CCI au plus près des chefs d’entreprise en difficulté.

Parallèlement, la Chambre fait partie du comité technique de la cellule de suivi et d’accompagnement du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, qui réunit les partenaires sociaux, les Chambres consulaires, les groupes d’experts de l’administration de la Nouvelle-Calédonie, les provinces, l’État, la CAFAT et la Fédération des banques. À ce titre, la CCI-NC avec l’IEOM a été chargée de réaliser une étude d’impact de la crise nickel sur les entreprises afin de disposer de données permettant de définir les actions d’accompagnement les plus pertinentes à mettre en place pour ses ressortissants, mais aussi de calibrer les mesures qui pourraient être apportées par les institutions et la banque centrale pour soutenir les entreprises. 382 entreprises ont participé à cette enquête, dont plus de 4 sur 10 avaient une activité directement liée au secteur du nickel.

7 répondants sur 10 envisagent une réorientation professionnelle

90 % des répondants ont estimé que la situation actuelle aura un impact sur leur activité, dans les six mois. L’industrie et le BTP sont en première ligne : la moitié anticipent une défaillance (contre le tiers des commerce et services). Le tiers de la masse salariale des répondants serait directement concernée par une mesure de licenciement en 2024, qui toucherait particulièrement les postes peu qualifiés. Les entreprises craignent pour leur capacité à honorer leurs créances et notamment leurs échéances fiscales et sociales. Dans la zone VKPP et l’Est minier, ce sont les échéances de crédits bancaires en cours qui font l’objet du plus d’inquiétudes. 81 % des répondants à l’enquête ont déclaré mettre en place au moins une mesure pour garder la maîtrise de leurs difficultés : 50 % par un différé d’échéances, 47 % par un soutien en trésorerie, 30 % par des mesures de chômage partiel. 7 répondants sur 10 envisagent une réorientation de leur activité et pour 6 entreprises sur 10, la situation actuelle remet en cause les investissements prévus pour les deux années à venir.

En savoir plus

• Contact : caprelance@cci.nc Numéro Vert : 05 03 03