Éric Lafitte, engagé pour bâtir un avenir au secteur du BTP

Ingénieur spécialisé dans les fondations profondes, directeur de travaux chez Arbé dont il a repris les rênes en 2017, Éric Lafitte ne semble pas avoir levé le pied depuis sa sortie de l’ESTP*. Un bosseur acharné dont le parcours dit tout de son leitmotiv : combiner l’humain et la technique.

Aligné avec les valeurs de l’actuelle mandature, il fait partie des élus du secteur industrie, un mandat dans lequel il s’investit pleinement, notamment pour ouvrir le débat sur l’avenir du BTP calédonien. Un seul coup d’œil sur son bureau suffit pour comprendre qu’Éric Lafitte est un dirigeant à part. Plans, schémas et feuilles de calcul jonchent la table, « je n’ai jamais su m’éloigner de mon cœur de métier », lance l’ingénieur qui a débuté sa carrière en 1995 « presque par hasard » chez Arbé. C’est lors de son voyage de noces qu’il arrive en Nouvelle-Calédonie et rencontre le directeur de l’époque, intéressé par son profil ultra spécialisé. « À 28 ans, j’ai pris la tête du secteur génie civil et celui des fondations profondes, on travaillait sur plusieurs chantiers en simultané, je réalisais également toutes les études de prix et gérais la partie commerciale ». Des années au cours desquelles une relation de confiance s’installe avec ses équipes qu’il pousse à monter en compétences pour répondre à des marchés de plus en plus diversifiés. Grâce à sa constance dans la recherche de solutions et de compétences nouvelles, Éric Lafitte, devenu directeur général de l’entreprise en 2017, développe des projets de grande envergure lui permettant de répondre à des appels d’offre jusqu’alors réservés aux multinationales du secteur.

Engagé face à la crise du BTP

L’un des premiers défis du chef d’entreprise a été d’affronter la crise qui commence à frapper le secteur dès 2018. « Effet pervers de cette crise, on observe un vieillissement de nos équipes et de notre parc matériel, une situation qui se généralise pour l’ensemble des professionnels du BTP. Là où ces difficultés auraient pu nous mettre en compétition, la tendance a plutôt été à l’union pour chercher des solutions face au manque d’activité ». Engagé au sein de la Fédération calédonienne du BTP, ainsi qu’à la CCI-NC, Éric Lafitte tire la sonnette d’alarme, « les perspectives macro-économiques se dégradent clairement, nous devons inciter le privé à investir et les collectivités publiques à développer de nouveaux projets, admet-il. Nous devons chercher ensemble des solutions pour réinsuffler de la confiance auprès des bailleurs et l’envie aux jeunes de se tourner vers notre secteur ».

^{*École Spéciale des Travaux Publics de Paris.}