Le secteur agro-alimentaire réunionnais, un exemple à suivre ?
La CCI-NC a participé, du 15 au 22 octobre, à une mission à La Réunion, organisée par la province Sud. Objectif : s’inspirer de l’exemple réunionnais pour mieux structurer les filières agroalimentaires calédoniennes.
Avec une autonomie alimentaire proche de 50 %*, de nombreuses entreprises agro-industrielles bien structurées et un nombre élevé de coopératives reliant producteurs et transformateurs, l’île de La Réunion détient un véritable savoir-faire en matière agro-alimentaire. Ce constat, partagé lors du dernier salon international de l'agriculture à Paris, a suscité l’intérêt de la province Sud dans la perspective de son propre développement économique. Dès lors, l’institution a initié l’organisation d’une mission à La Réunion. Un groupe de travail réunissant la province Sud et les trois Chambres consulaires a été créé, puis une délégation (province Sud, CCI-NC et CAP-NC) a été constituée avec, comme objectifs, de nouer des liens avec les professionnels et les collectivités de La Réunion, d’explorer les filières – notamment celles dont le taux de couverture est insuffisant en Nouvelle-Calédonie – et d’établir des partenariats.
La Réunion, en avance par rapport à la Nouvelle-Calédonie
Pour Jessica Bouyé, élue de la CCI-NC et membre de la délégation, l’expérience a été « particulièrement enrichissante ». « Nous avons notamment visité une entreprise de transformation de produits de la mer, une société de conserverie-surgélation, et rencontré une grande diversité d’acteurs : institutions, Chambres consulaires, coopératives, syndicats professionnels, etc. », restitue-t-elle. Bien que les similitudes entre La Réunion et la Nouvelle-Calédonie soient frappantes, La Réunion possède une très large avance sur nous, aussi bien dans les domaines de la production et de la transformation, que dans celui de l’organisation des filières. Nous pouvons donc nous en inspirer pour proposer des projets qui permettront aux producteurs de produire et aux consommateurs, d’avoir accès aux produits qu’ils souhaitent. » À la clé, un nouveau modèle de développement pour la province Sud qui s’inscrit également dans les objectifs de transition alimentaire de la Nouvelle-Calédonie.
* Contre 17 % en Nouvelle-Calédonie.
La Réunion possède une très large avance sur nous, aussi bien dans les domaines de la production et de la transformation, que dans celui de l’organisation des filières.
Développer notre potentiel agricole
Unités de transformation, de surgélation, coopératives, évolution des modes de consommation et de vente, organisation et professionnalisation des filières... De nombreuses idées ont commencé à germer dans les esprits des membres de la délégation. « Nous allons maintenant devoir identifier les éléments bloquants et proposer des solutions qui soient à la fois rentables et correctement dimensionnées », indique Jessica Bouyé.
La rédaction d’un rapport détaillé comprenant des recommandations stratégiques et une cartographie des acteurs sera également à l’ordre du jour des prochaines rencontres du groupe de travail.