Comment préparer la cession de son entreprise ?

Partir à la retraite, changer de voie ou assurer la relève… Quel que soit votre projet, céder son entreprise ne s’improvise pas et demande une préparation rigoureuse.

1. Anticiper pour maximiser la valeur de l’entreprise

Une cession bien préparée est une cession optimisée.
« Une transmission précipitée peut entraîner une décote importante », explique Benoît Dunoguès, responsable du département gestion des entreprises à la CCI. « Il faudrait idéalement anticiper cette transition au moins un à deux ans à l'avance ».

Définir clairement les motivations de la cession (retraite, changement de projet, transmission familiale, etc.) permet d’orienter efficacement la stratégie de vente. Pour maintenir la valorisation de l’entreprise, il est crucial de garantir la continuité de l’activité, de préserver les contrats stratégiques et de sécuriser la relation avec les clients clés.

2. Réaliser un diagnostic approfondi de l’entreprise

Avant toute cession, disposer d’une vision claire et détaillée de la situation de l’entreprise est indispensable.
« Un repreneur potentiel a besoin de connaître précisément ce qu’il rachète », souligne Benoît Dunoguès.

Cela implique d’effectuer un audit interne approfondi, comprenant :

• L’analyse de la structure organisationnelle et des responsabilités de chaque collaborateur ;
• La mise à jour des documents et outils stratégiques (bilans comptables, outils de gestion, contrats en cours, fiches de poste, etc.) ;
• L’évaluation des perspectives de développement.

Outre l’attractivité accrue auprès des repreneurs, ce diagnostic permet de démontrer objectivement le prix de vente.
« Dans la conjoncture actuelle, où l’offre dépasse parfois la demande, il est impératif de justifier son prix par des données tangibles », insiste Benoît Dunoguès.

Il est important de noter que ce diagnostic constitue un outil d’aide à la négociation, mais la valorisation finale repose sur des expertises comptables et des méthodes spécifiques d’évaluation.

3. Accompagner la transition pour sécuriser la transmission

Une fois l'entreprise cédée, un soutien au repreneur peut s'avérer crucial pour garantir la continuité et la stabilité de l'activité. « Afin de maximiser les chances de succès du repreneur et d'assurer la pérennité de l'entreprise, il est conseillé, voire essentiel, que le cédant reste temporairement pour accompagner le repreneur », recommande Benoît Dunoguès.

Cet accompagnement peut être formalisé dans le compromis de vente, précisant la durée et les modalités d’intervention. « C’est un véritable atout pour rassurer l’acheteur et faciliter l’obtention de financements », ajoute-t-il.