Miser sur les événements sportifs pour booster le tourisme
Certains choisissent la destination Nouvelle-Calédonie pour ses plages et son lagon ; d’autres parce qu’elle est un terrain de jeu idéal pour les sports de plein air. Avant la crise, un certain nombre de leviers de diversification économique s'avéraient prometteurs. Parmi eux, le tourisme sportif. En effet, la destination Nouvelle-Calédonie offre des plages de carte postale, qui sont aussi un terrain de jeu idéal pour les sports de plein air. Zoom sur ce marché susceptible d’accompagner à la fois le développement du tourisme local, mais aussi la visibilité du territoire.
Voile, VTT, golf, trail... Avec ses grands espaces naturels, la Nouvelle-Calédonie a tous les atouts pour séduire les adeptes de ces sports, qu’il s’agisse d’athlètes ou d’organisateurs d’événements sportifs d’envergure internationale. Loin du tourisme de masse, ce marché de niche « créateur de richesses et de visibilité » pourrait être une opportunité pour le territoire, selon la consultante en développement touristique, Stéphane Bouquillard.
Nous avons des espaces naturels terrestres et marins préservés, des champions ambassadeurs, des infrastructures d’accueil et des capacités d’animation. Tout nous porte donc à nous positionner sur le marché de l’évènementiel sportif pour générer de la richesse et faire connaître la Nouvelle-Calédonie sous un nouveau jour.
Un effet boule de neige
Il suffit de peu pour convaincre ce public à l’affût de nouveaux spots : une première découverte, comme cette athlète japonaise qui, depuis sa participation à l’étape de la coupe du monde de windsurf en Nouvelle-Calédonie en 2014, revient tous les ans sur notre lagon avec 10 à 12 personnes ; ou encore la promotion de la destination par un champion, à l’image de Titouan Galea dont l’invitation à Hong Kong pour une démonstration de wingfoil a déclenché la visite de toute une délégation.
Autant d’occasions d’attirer de nouveaux touristes, synonymes de revenus directs pour les acteurs du secteur, mais aussi de promoteurs de la destination dans leurs sphères d’influence. « Les athlètes partagent entre eux les lieux qu’ils découvrent, ajoute la consultante. Leurs sponsors et les organisateurs d’événements y sont très attentifs. Par ricochet, les opportunités sont donc très nombreuses : shootings photos pour les catalogues, sessions d’essai de matériel, etc. »
Volonté politique, moyens et coordination
Accueillir davantage d’événements sportifs internationaux permettrait de décupler ces effets. Groupama Race, X Deva, Coupe du monde PWA... quelques-uns sont ou ont déjà été organisés ici. Mais comment en attirer d’autres ou permettre aux projets qui sommeillent de voir le jour ? « Une politique de soutien continu est nécessaire, répond Stéphane Bouquillard. C’est-à-dire un engagement pluriannuel sur les moyens alloués à l’organisateur. En termes de méthodologie, il faudrait travailler avec toutes les parties prenantes, comme je l’ai vu faire au Japon lors de la préparation de la coupe du monde de windsurf 2023. Collectivités, hôtels, transporteurs, structures du tourisme, sponsors, clubs et ligue : tous travaillent main dans la main, car tous ont bien compris ce qu’ils ont à y gagner ».
Crédits photos : Groupama