L'actualité des entrepreneurs

Un bureau d’études en sciences humaines

Paradigme est un bureau d’études spécialisé en sciences humaines et sociales (sociologie et anthropologie). Son rôle est de recueillir l'avis de la population, de mettre en avant ses idées et d'apporter des propositions concrètes pour tous projets aux enjeux sociétaux. « Le secteur public, l’associatif ou le privé font appel à Paradigme pour un diagnostic des besoins en amont d’un projet, la mise en place d'une démarche de concertation ou une évaluation de l'impact social », détaille Oriane Grellier, fondatrice de la société qui a suivi des formations à la CCI à son lancement. « Aujourd'hui, plus que jamais, continue l'entrepreneure, il est primordial d'être à l'écoute de la société calédonienne, de sa vision, ses besoins, ses attentes pour construire un avenir durable ».

94 56 73 - paradigme.be@gmail.com

Des jouets pour accompagner l’enfant

Si l’enseigne Cosy Mint existe depuis 2018, la boutique a ouvert ses portes au centre-ville de Nouméa en octobre 2022. On y trouve des jouets pour aider l’enfant à bien grandir, comme une gamme agréée Montessori. Une partie du magasin propose des veilleuses LED personnalisables et de la décoration. « Ce que j’aime, c’est faire plaisir aux enfants tout en étant utile, en les aidant dans leur développement, souligne Pierre Vallance, le gérant. C’est mon fils de deux ans et demi qui m’inspire ! » Le jeune papa a repris l’enseigne en juillet 2022. L’entrepreneur est également gérant d’une société d’événementiel. Depuis un an, Cosy Mint possède son site internet, sur lequel il est possible de commander.

Galerie Compact Mégastore, centre-ville

Tél. : 27 61 61 - pierre@cosymint.nc

Conseils pour brevets et marques

Start-ups et sociétés innovantes rencontrent souvent la contrainte de créer une marque ou de déposer un brevet. Petronela-Antonia Bauer, scientifique de formation, est spécialiste de la propriété intellectuelle. Elle a exercé huit ans en Allemagne, en Australie et en Suisse. En septembre 2023, elle ouvre son cabinet de conseils et de soutien stratégique Patents & Brands à Nouméa. « J’accompagne la protection de l’innovation, explique la spécialiste. Le monde de la propriété intellectuelle est très complexe. Vers qui se tourner ? Dans quel pays ? Quels mots utiliser ? Comment se protéger ? Protéger sa marque ? » La jeune femme oriente, conseille et rédige les brevets, forte de son diplôme de physicienne et de sa formation juridique dédiée.

pab-patents-and-brands@proton.me

Une gamme locale qui s'agrandit

Utiliser une ressource 100 % locale, c'est écologique et cela participe à soutenir l'économie calédonienne. La Société Les Bois du Nord exploite du pinus Caribea au massif du plateau de Tango et propose une large gamme de bois de construction. Henry Sechet, président de la société, charpentier de métier, est fier de cette production locale, mais s'inquiète pour l'avenir. « Il faut soutenir les entreprises qui ont tout perdu, mais il faut aussi préserver celles qui sont encore debout. Nous n’avons pas subi de dégâts matériels, mais la dégradation économique nous touche fortement. Notre chiffre d’affaires est nul depuis le 13 mai, aujourd’hui (NDLR fin mai) notre production est à l’arrêt. Quel gâchis pour nos 18 salariés », déplore l'industriel qui soutient que « pour survivre dans les semaines à venir, il faudrait une priorisation de nos produits sur le marché du bois ».

Transversale Koné-Tiwaka - Tél. : 47 35 97, boisdunord@bdn.nc

Une agence à la page

Pour Arnaud Nicoli, gérant de l’agence Immonord depuis 2022, tenir une agence immobilière, c’est rester au fait de l’évolution du métier. « Nous nous donnons les moyens de nous professionnaliser toujours davantage, en formant le personnel, en investissant dans des logiciels, explique-t-il. Les réglementations dans le domaine de l’immobilier évoluent, il faut se tenir informé ». Au vu de l'actualité, Arnaud Nicoli rassure ses clients qu'il accompagne, avec ses six salariés, dans leurs projets d'immobilier. « Notre agence n'a pas subi de dégâts, toutefois, le préjudice est réel. L'avenir de notre profession s'annonce extrêmement compliqué, il faudra redonner confiance aux investisseurs ». Le gérant adresse également un message de soutien et de courage à tous ceux qui ont été directement impactés par les troubles.

42, rue de Green Acre - Tél. : 47 60 50 - info@immonord.nc

Luecila 3000 cherche à adapter son modèle économique

Événement annuel organisé par la tribu de Luecila et Hnapalu à Lifou, Luecila 3000 a soufflé ses 25 bougies cette année. « Le nouveau comité organisateur, présidé par Damien Waxuié, s’interroge sur les moyens de faire perdurer nos actions en dehors des deniers publics. L’ESS semble offrir une troisième voie entre le tout-marchand et le tout-public qui se rapproche beaucoup des valeurs d’intérêt général et de non-lucrativité que nous portons en tribu », analyse Hélène Lalié, secrétaire générale de l’organisation et participante au dispositif « Femmes dirigeantes ». Notre association n'a pas été impactée directement par les évènements mais nous redoutons les effets d'ici la prochaine édition. Nos objectifs apparaissent encore plus nécessaires actuellement ». 

Tél. : 99 25 43 - luecila3000@gmail.com

Une mercerie créative dédiée aux activités responsables

Après une carrière en tant que responsable administrative et financière, Fabienne Bonnace a donné un autre sens à son parcours, en pleine crise Covid, en fondant en plein cœur de Ducos, la mercerie De fils en aiguilles. « La boutique est aussi un lieu de vie qui propose des cours de couture et des ateliers créatifs pour réparer, transformer, embellir vêtements et objets textiles ». Pour sa fondatrice, rejoindre le dispositif, c’est trouver un appui auprès d’entrepreneures ayant des expériences variées dans l’ESS. Face à la crise actuelle, pour Fabienne, « l'ESS pourra, plus que jamais être un moyen de retrouver des liens avec toutes les communautés et atteindre des objectifs communs, si tout le monde apprend et comprend l'état d'esprit d'entreprendre avec ce moyen ».

Ducos centre - Tél. : 30 32 20 - defilsenaiguilles.nc@gmail.com

La Ressourcerie à un tournant de son existence

« Dans le contexte actuel, nous devons rester debout. La précarité va encore augmenter, affirme Amélie Toureau-Tabard, coordinatrice de la Ressourcerie de Nouméa. Plus que jamais, le réemploi doit devenir un réflexe ». Installée depuis 2020 dans l’ex-centre de tri de l’Office des postes, la structure, « véritable lieu de mixité sociale », accueille plus de 15 000 personnes sur ses dix heures d’ouverture hebdomadaires. Il lui faut pourtant trouver des partenaires et/ou un fonds d’investissement pour continuer d'exister alors que l'association est en quête de nouveaux locaux. « Cette situation soulève la question de l’accession au foncier pour pérenniser les projets de l’ESS. Avec le dispositif, j’espère avoir accès à un espace de dialogue avec les collectivités et des partenaires. »

17, rue de l'Alma - ressourcerienoumea@gmail.com

Des mesures attendues par le secteur de l’ESS

Au-delà de l’existence d’un cadre national de l’ESS, Rébecca Frolla Miñana, fondatrice de la structure d’insertion par le travail de personnes en situation de handicap, Hanvie, s’interroge sur la structuration du tissu ESS local. « Intégrer le dispositif va nous aider à trouver les voies d’un déploiement réel des valeurs et principes que nous portons - et de leur financement - à l’heure où nous attendons la définition d’un cadre législatif compréhensible permettant d’identifier clairement ce qu’est une entreprise sociale et solidaire et de créer une base commune pour l’ESS en Nouvelle-Calédonie. » La question des statuts est donc au cœur de la réflexion de cette entrepreneure pour faire évoluer sa structure.

19 rue Félix Broche - Magenta - Tél : 27.88.30

Quand la danse relie l’intime au collectif

Olivia-Manissa Panatte, directrice artistique de l'association Mathiila et artiste engagée, croit en la mission sociale et inclusive des pratiques artistiques corporelles. En travaillant sur le corps-territoire intime de l'individu, elle favorise l'expérience collective et le lien social. Son approche de l'art relationnel invite à repenser ce qui fait société en passant de l'égo à l'éco. « Dans le contexte actuel, l'association présente sur les différents territoires nomique viable avec des solutions durables pour pérenniser son travail à impact positif sur la société, explique-t-elle. L'économie sociale et solidaire permettrait de concilier l'art social et la valeur économique ».

association.mathiila@gmail.com

Le patrimoine au cœur du développement humain durable

Lorenza M’Boueri, directrice de l’Office de tourisme de Thio et du Musée de la mine, contribue à faire évoluer la manière dont est géré le patrimoine industriel de sa région à travers ces deux associations, non seulement comme des leviers de développement économique, mais aussi comme des outils pour construire une coexistence pacifique et un vivre-ensemble. « Agréées pour l'accueil de personnes en travail d'intérêt général (TIG) et de mineurs, les associations travaillent également beaucoup avec les jeunes déscolarisés sur des projets touristiques, artistiques et patrimoniaux. » Avec le dispositif de la CCI, elle va nourrir sa réflexion sur la notion de patrimoine de proximité pour favoriser le lien social, l'inclusion, l’innovation et le développement de l’économie de la région de Thio.

Tél. : 44 25 04

Continuer à fédérer les acteurs du livre

Quelles pistes d’action pour défendre l’économie du livre ? Telle est la question que se pose Alice Pierre, directrice de la Maison du Livre, et qui l’a aussi poussée à rejoindre le dispositif d'accompagnement de la CCI. « Notre modèle économique est à bout de souffle. Compter uniquement sur des financements publics n’est plus possible », souligne celle dont la responbilité est de poursuivre ce que Déwé Gorodey a initié avec la création de cette association dédiée au soutien des acteurs du marché local du livre. « Sa chaîne de production mobilise de nombreux métiers : auteurs, éditeurs, imprimeurs, distributeurs, libraires, enseignants. Suivre ces modules va nous permettre de chercher de nouvelles dynamiques pour faire perdurer nos métiers et le livre calédonien. »

Donner de la visibilité au savoir-faire

L’association Ceini Nod, créée en 1988, a pour vocation d'améliorer les conditions de vie des femmes de Maré au quotidien. « Grâce à plusieurs partenariats avec des marchés sur la Grande Terre, nos adhérentes ont de plus en plus de visibilité hors des Loyauté », déroule Amarama Citre, membre de l’association qui accompagne plusieurs déplacements par mois pour faire connaître les savoir-faire de l’île. « Avec les recettes que nous générons, sont apparus les besoins de compétences et de professionnalisation ». Pour Amarama, rejoindre le dispositif ESS va permettre de « mieux structurer l’activité en particulier au plan commercial et financier ». Si les prochains rendez-vous à Nouméa ont été annulés depuis les émeutes, l’activité se poursuit à Maré en attendant des jours meilleurs.

Proposer une nouvelle manière de se déplacer

Créée en 1996, la société de location de véhicules Amarent a été directement impactée par la crise avec la destruction de son agence de Ducos. Présente à l'aéroport international et à la gare maritime, l'entreprise doit en plus conjuguer avec la chute du tourisme, mais travaille sur des pistes pour rebondir. « L'idée est de développer l'écomobilité en s'appuyant sur notre parc d'une quarantaine de scooters et de vélos électriques, confie Stéphane Dumoulin qui a repris la co-gérance en avril 2021. Nous souhaitons proposer aux Calédoniens une nouvelle manière de se déplacer avec des offres adaptées au contexte actuel. » Les deux associés ne baissent pas les bras et pensent « déjà à l'après » avec la volonté de rouvrir une agence à Ducos lorsque les conditions le permettront.

34, rue de la République - Tél. : 28 82 17 - contact@amarent.nc

Se réinventer auprès de la clientèle

Spécialisé dans la vente, la location, les équipements et la réparation de motos, scooters et quads, le magasin Mécamoto, créé en 1996, est implanté à Ducos depuis 2021. Épargnée par les émeutes, la petite entreprise familiale a souhaité rouvrir dès le 28 mai afin de « repeupler le quartier et occuper les commerces, explique Clément Muller, l'un des co-gérants. Il a fallu rassurer les équipes et se réinventer auprès de la clientèle pour laquelle notre secteur d'activité n'est pas prioritaire dans le contexte actuel ». La société a développé des offres exceptionnelles, ainsi que le volet rénovation afin de proposer des véhicules à petits prix. Elle a fait appel aux conseillers de la CCI pour l'orienter dans ses démarches avec comme premier objectif de conserver ses salariés.

4, rue Louis-Pelatan - Tél. : 26 39 30