Stéphane Yoteau, le « monsieur simplification » de la CCI

Gérant d’Aluminium Concept, Stéphane Yoteau a une carrière bien remplie au niveau professionnel mais également en tant que bénévole. Élu à la CCI depuis plus de six ans et actuellement vice-président chargé du BTP et de la simplification, il est un fervent défenseur de l’entrepreneuriat calédonien.

« Mon parcours s’est construit au fil de l’eau et des opportunités », concède Stéphane Yoteau en énumérant les différents postes qu’il a occupés. Diplômé d’une grande école de commerce française, il travaille 13 ans à Shell, en Nouvelle-Calédonie et en Australie, puis se lance en tant qu'entrepreneur avant de prendre la direction générale du Fonds social pour l’habitat jusqu’en 2017.

L'année suivante, il rachète Aluminium Concept. « Je cherchais une société dans le BTP avec une bonne réputation. Avec le FSH, j’ai beaucoup appris sur ce milieu et je voulais capitaliser mes connaissances. Mais en arrivant dans l’entreprise, heureusement que l’équipe en place a pu m’épauler. J’en apprends encore sur ce métier et sur l’aluminium, c’est très technique ».

Défendre l’intérêt général

C’est « par hasard » qu’il arrive en Nouvelle-Calédonie, il y a 33 ans. « Je finissais mon service militaire en Corée du Sud et je voulais partir en vacances, faire de la planche à voile », qu'il a troqué depuis contre une planche de surf et a gagné son statut de « CalédoZor » selon son expression. Il a même réussi à devenir un des visages du monde de l’entrepreneuriat calédonien.

Monde qu’il représente à travers son implication bénévole dans plusieurs structures. Après le Medef NC, le tribunal du travail et le tribunal du commerce, il devient élu à la CCI. « Cela me permet de promouvoir mes idées et de sortir de mon quotidien. Mais surtout, on ne rejoint pas la CCI si on ne veut pas agir pour l’intérêt général », insiste le chef d’entreprise de 54 ans, rappelant la mobilisation récente de la Chambre dans le cadre de la réforme du Ruamm.

Jeunes porteurs de projet

Celui qui se surnomme « Monsieur simplification » se penche notamment sur la digitalisation des entreprises, « pour être plus efficace et perdre moins de temps ». Il milite par exemple pour la mise en place d’un identifiant calédonien unique qui permettait de relier toutes les données personnelles et professionnelles sous un même numéro, à l’image du numéro de sécurité sociale en Métropole. L'élu cherche à défendre les entrepreneurs calédoniens et en particulier les jeunes porteurs de projet. « Les entrepreneurs sont freinés dans leur envie de se lancer à leur compte. Il faut faciliter la vie de ceux qui ont des idées », affirme-t-il.