
Les enjeux du recensement de la population
Le recensement de la population calédonienne aura lieu du 22 avril au 22 mai. Financée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), cette opération sera menée avec l’appui de l’Institut de la statistique et des études économiques de Nouvelle-Calédonie (ISEE), dont Élise Desmazures a pris la direction début 2024.
Organisé tous les cinq ans, et reporté de 2024 à 2025 à la suite des émeutes, le recensement de la population mobilisera cette année 17 superviseurs, 77 contrôleurs et 800 agents recenseurs déployés sur l’ensemble du territoire. « Il s’agit d’une opération d’envergure qui revêt de nombreux enjeux, explique Élise Desmazures qui copilotera ce dénombrement de la population avec Jean-Philippe Grouthier, chef de mission représentant l’INSEE. Au-delà du décompte de la population, qui rentre notamment dans le calcul des dotations des provinces et des communes, les données recueillies permettront, par exemple, de nourrir des études de marché et des analyses sociales. Pour l’ISEE, le recensement est aussi une base de sondage pour toutes les autres études que nous menons. »
Des nouveautés
Cette édition 2025 comptera quelques nouveautés. « Une phase test de recensement sur tablette sera lancée en vue d’un déploiement plus large dans les Outre-mer, détaille la directrice de l’ISEE. Et pour la première fois, nos agents travailleront avec une cartographie des logements aboutie, grâce au travail de localisation mené sur le terrain et avec nos partenaires : EEC, Enercal, OPT, mairies, etc. » Quelques questions nouvelles ont également été ajoutées à ce recensement, sur les thèmes de l’utilisation de l’énergie solaire, du télétravail et du handicap. « Les données sont anonymes et il est dans l’intérêt de tous de répondre aux questions posées afin de dessiner le portrait de la Nouvelle-Calédonie d’aujourd’hui », souligne Élise Desmazures. Un premier décompte de la population de référence devrait être communiqué mi-juillet, suivra alors une phase de traitement statistique et d’analyses qui continuera de mobiliser une large partie des effectifs de l’ISEE.
Un institut dynamique
Après quatre mois de préparation, l’équipe de l’ISEE est « prête à lancer ce recensement », assure la directrice de cet établissement public depuis un peu plus d’un an, et pourtant déjà familière à cet exercice. C’est en effet à l’ISEE qu’Élise Desmazures a commencé sa carrière. Durant sept ans, elle y a progressé du poste de chargée de mission à celui de responsable du département études économiques. Par la suite, elle a rejoint la direction des Services fiscaux pendant cinq ans, puis l’Agence française de développement durant deux années, avant de revenir à l’ISEE en tant que chef du service entreprises et études économiques, puis directrice.
Depuis sa prise de fonction, l’institut s’est doté d’une nouvelle identité visuelle, a revu son organisation interne et lancera, en juillet, une nouvelle version de son site internet.